lundi 2 mai 2011

Les Nimby des poids et des mesures...

Alors que je termine ce documentaire qui me pèse... J'en suis à des questions de poids et de mesures... En ces temps de fukushima, de deep water horizon, de tchernobyl (voir ici l'article de corinne lepage pour libé et surtout l'effrayante tenue des commentaires des lecteurs, bon oui, c'est libé mais quand même...), le nimby que je suis commence à se dire que son jardin est plus grand que le tas de compost qui est au bout dans le coin là bas...

Alros pour faire des poids et des mesures, entre deux fermetures de fenêtre de la maison pour cause de pestilentielles campagnardes pratiques d'épandage d'excréments de porcs ou de canards industriels (une infection olfactive) sur les champs de la commune mépakeu... Je me dis qu'un petit tour dans le contentin, avec ma caméra, du coté de l'usine de retraitement de déchets nucléaire de La Hague serait une bonne conclusion... Pourquoi des nimby à Nantes pour trois fumées et aucun là bas ?

Pour mémoire copie d'un article de Ouest France toute éditions d'il y a 10 ans cette année, alors ? rendez vous dans 10 ans ? La source de cette mémoire est

En attendant je termine ce documentaire NIMBY...

Le plutonium de la Hague pourrait exploser spontanément

Mieux qu’à Toulouse ! On savait déjà, suite à l’actualité post-attentat, qu’un avion s’écrasant sur le centre de retraitement de la Hague (Manche) produirait une pollution égale à 60 ou 70 fois Tchernobyl…
Mais depuis vendredi dernier, on a appris bien pire (dans l’indifférence générale des médias parisiens).
Vendredi 12 octobre 2001, sur demande du préfet, un ingénieur en retraite a témoigné devant la commission de surveillance de stockage des déchets radioactifs de la Manche.
Confirmant qu’il n’est pas antinucléaire, l’ingénieur Christian Kernaonet a voulu libérer sa conscience, et a confirmé ce dont on se doutait : De 1969 à 1977, les fûts radioactifs ont été classés n’importe comment, certains baignant dans la nappe phréatique, tandis que les bordereaux d’inventaire étaient incomplets.
Mais vient la révélation la plus effrayante : Alors que le site contenait pas moins de 100 Kg de plutonium disséminés, les fûts concernés ont été ‘’reconcentrés'’.
D’où le risque de ‘’criticité'’. De quoi s’agit-il ? D’une explosion spontanée.
On sait que la chaleur d’une centrale nucléaire provient de l’accumulation de matières radioactives, concentration qu’on régule en douceur, en écartant ou en rapprochant à temps voulu les barres d’uranium enrichi, afin d’éviter que le réacteur ne s’emballe et n’explose.
On sait également que le plutonium est un poison artificiel à côté duquel des fléaux comme l’amiante, les prions et le bacille du charbon ne sont que des maux infiniment moindres.
En matière de plutonium, la dose mortelle pour l’être humain se situe au millionième de gramme.
Produit inévitable de l’industrie nucléaire civile, le plutonium ne sert guère qu’à produire des bombes, et sa durée de demi-vie est de 24 000 ans ! Si les moines carolingiens avait eu la mauvaise idée de découvrir la radioactivité, des gens d’armes du roi auraient du garder sous haute surveillance les sites pollués depuis Charlemagne, avant de succéder sans heurts aux bandes révoltées durant les guerres civiles et les jacqueries, puis aux agents républicains après 1789, aux troupes allemandes d’occupation, etc. Et il ne nous resterait quand même jamais que 23 000 ans de ‘’demi-vie'’ pour surveiller encore et toujours ces même sites. (Ceci n’est d’ailleurs rien à côté de l’uranium 235 et 238, du potassium 40 et du thorium 232, produits radioactifs dont la demi-vie se calcule… en milliards d’années !).
Voilà ce qu’on appelle le respect des générations futures ! Et tout cela pour un mode de production d’énergie qui n’est même pas rentable, qui a surtout servi des intérêts financiers privés considérables, ne protège pas réellement de l’effet de serre, et consacre la vulnérabilité de la France (là où on croyait garantir son indépendance).
Et bien voilà la garantie que les manuels d’histoire-géo de l’an 5000 se souviendront à coup sûr de la courte période 1950/2000+, en exécrant pour l’éternité la lâcheté et l’inconscience des Français de cette époque, la nôtre.
Une explosion nucléaire spontanée à La Hague ? ‘’Le risque Zéro ne peut être garanti'’, confirme l’ANDRA (agence nationale des déchets radioactifs). La DRIRE pense le contraire (mais c’est également ce qu’elle avait garanti à Toulouse !).
Comme dit ‘’Ouest-France'’, sortant de sa réserve, c’est ‘’Edifiant et préoccupant'’.

[Source ‘’Nucléaire : les inquiétudes d’un ingénieur'’, par Jean-Pierre Buisson, samedi et dimanche 13/14 oct. 2001, ‘’Ouest-France'’, page 6, toutes éditions de Brest au Mans, et de Cherbourg à Luçon.]


Des poids et des mesures ? Mais de quoi les nimby sont ils le symptome ? Mais que font les autorités ? Et pouvons nous encore rire avec nos enfants ? Autant de questions importantes, mépakeu, que ce documentaire sera à même de traiter... Loin de fukushima, certes, mais juste à coté de chez nous !

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