mercredi 28 décembre 2011
Avant la nouvelle année...
En posant la bouteille vide au fond du sac qui la conduira, elle et ses congénères de fin d'année vers le recyclage j'ai pensé aux usines qui produisent ces bouteilles...
et puis tout de suite après à ces usines d'emballages que l'on paye au prix du contenu, que l'on paye pour être recyclé via la taxe idoine de l'industriel qui nous l'a fourni et que l'on paye une troisième fois pour être collecter via nos poubelles...
et puis tout de suite après à ce slogan débile "le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas"
Parfait pour un NIMBY... Je veux les pâtes dans des paquets attrayants et colorés aux rayon du supermarché mais je veux pas le déchet de la boite et je pense que le meilleur déchet est celui qui l'on ne produit pas ! Faut y être bête !!!
Bon d'accord moi les pâtes je les achète en vrac à la bio coop et elles sont parfaites mais quand je fais caca, je fais du déchet et alors, faut que j'arrête de manger ? faut que j'arrête de consommer ? faut que je mette un bouchon ?
Rien sans entropie... Houla ! trop dur pour le NIMBY ! Reflechir... Savoir... trop dur de lire des mots savants !!!
Alors je pense à ces usines et tout ce que l'on utilise pour vivre, du futile au vital, du rouge à lêvre aux bonbonne d'oxygène de l'hopital... Et qui dit usines dit emploi, dit croissance dit economie dit banque dit enfant dit ecole dit vacances dit bonheur dit famille dit emprunt dit maison dit vie ensemble... Dit déchets...
Il y a peu j'ai amener la gazinière à la déchèterie... Elle avait cinq ans, les bruleurs foutus qui ne se remplacent pas, c'est soudé pour qu'on puisse pas... La précédente, celle à mémé avait 25 ans...
Et les usines qui produisent, et les emplois et les familles et les emprunts...
Le meilleur déchet est celui que l'on produit pas... haw haw haw... On pourrait dire la même chose avec les prisons : la meilleure prison est celle qui n'existe pas... On pourrait dire la même chose avec les maladies : la meilleure maladie est celle que l'on attrape pas...
Pas de bol, le simple fait de vivre produit des déchets... Alors parler des déchets pour nier qu'ils sont liés à la vie c'est comme de parler de la pluie pour nier qu'elle est mouillée...
Bon, je pense aux usines et je pense ce qui se passe après nous... Le recyclage... bon sang faut il être NIMBY pour ne pas souscrire aux solutions apportées par les industriels comme derichebourg, guy dauphin environnement ou véolia qui passe tous les mercredi matin devant chez moi...
Dans un monde parfait.... il n'y aurait pas de déchets, dans ce monde parfait il n'y aurait pas d'humain... Pas de bol...
Notre société est une société de consommation qui abreuve en moyenne 4 heures par jour ses consommateurs de publicité télévisée pour acheter plus et rêver encore plus en achetant encore et encore (les joies du marketing), à ces comportements d'achats sont adossés tous les emplois qui permettent à tous de continuer à consommer la boucle est bouclée...
Il n'y a vraiment que le nimby pour prétendre consommer sans déchets...
Revenons à nos moutons...
Nimby est le film qui je prépare pour la nouvelle année avec une page facebook et tout et tout... Dans Nimby point de discours sur la beauté de notre société de consommation, uniquement des témoignages de nimby et de personnes qui travaillent avec ou grace aux nimby... des industriels qui font leur travail, des élus qui cherchent à noyer le poisson et des sujets techniques plutôt bien gérés par les ingénieurs de la puissance publique...
De là à dire tous pourris, le film permet de jeter cette attitude aussi bête que celui peut dire que la vie c'est bien mais sans déchet c'est mieux, les vacances c'est bien mais sans travail c'est mieux...
Enfin, la nouvelle année sera bel et bien l'occasion d'y voir un peu plus clair et c'est tant mieux...
Quant aux agneaux... Vivement pâques...
mercredi 14 décembre 2011
Des NIMBY aux agneaux de lait
Où l'on va voir, au détour d'une bergerie, que les nimby sont partout !
pour mémoire : après m'être fait traité de nimby au sujet d'une vaine lutte nantaise visant à empécher l'installation d'une usine de traitement de dechets industriels dans l'agglomération, je décide de réaliser un documentaire d'auteur (entendez sans financement institutionnel) qui permettra de mieux décrire ces fameux nimby dont je suis...
Bon.
Un Nimby, de l'abréviation "not in my backyard" signifiant "pas dans mon jardin" est une personne qui veut bien profiter de la société mais ne veut pas entendre parler de ses nuisances...
Plusieurs questions sont donc sur la table :
- un nimby est il un hypocrite ?
- un nimby est il un égoiste
- un nimby peut il aider la société à mieux gérer les nuisances engendrées par le developpeemnt industriel
Une foule d'exemple se presse afin de mieux definir les nimby.
Les personnes qui souffrent des ondes des relais des téléphones portables sont elles des nimby puisqu'elles ont elles même des téléphones portables ?
L'action des nimby sur les pouvoirs publics et les industriels est elle un plus, en faveur de la démocratie de proximité ? Les dossiers bien chauds du style de l'aéroport de notre dame des landes près de chez moi montrent bien les limites très étroites de la notion de démocratie de proximité...
Qui trop embrasse mal étreint...
Ah trop vouloir parler des nimby d'une manière générale (mes tiroirs débordent d'exemples) j'ai finalement retenu de m'appuyer sur les images et tournage que j'ai réalisé en compagnie de René Hamel au sujet d'un dossier que je juge emblématique : celui des broyeurs à ferraille de guy dauphin environnement...
Guy dauphin environnement, dit aussi GDE fut la cible d'une contestation locale organisée en réseau par René Hamel, expert en rudologie... La rudologie, comme son nom ne l'indique pas, est l'étude des déchets et des moyens permettant leur traitement. Autant dire qu'en la personne de René Hamel les associations militantes ont affaire à un expert...
Le film pourrait aussi bien s'intituler "le rudologue et le nimby" tellement ces deux là sont fait pour s'entendre...
Cela dit, la relation est loin d'être équitable... Et puis il y du monde autour : en premier lieu l'industriel concerné puis les services de l'état plus ou moins spécialisés : de la prefecture aux services de dreal (une par département) et enfin une floppée de cabinets d'études plus ou moins spécialisés dans l'environnement...
Ah, c'est certain, j'ai beaucoup à dire sur le sujet, d'autant plus qu'une découverte a entrainé une suspension de mes travaux durant de long mois... Heureusement ceci est en passe d'être résolu...
Entre temps, j'ai entamé la réalisation d'un autre documentaire intitulé le temps des agneaux...
Oui, trop mignon ces agneaux d'une petite bergerie bio installée depuis trois ans en production de fromage de brebis pour les AMAP...
Le jour où il a été annoncé aux AMAP qu'il était nécessaire de vendre des agneaux de lait en plus du fromage les amapiens ont découvert que pour avoir du fromage il faut tuer des agneaux !
Que croyez vous qu'il advint ?
les amapiens ont refusé : ils veulent bien manger du fromage mais ne veulent pas savoir ce que deviennent les agneaux... Bon.... Ben... On va leur montrer... miam miam...
Avec un petit détour par les veaux... parce que la France pays du fromage traite ses veaux pire que des objets, un cauchemar de la spa avant leur transformation en farine animale le lendemain de leur naissance (pas facile à filmer mais ca vaut le coup !)
Alors hypocrites ? égoistes ? Les nimby sont partout même dans la amap ?
Et la ferraille dans tout ça ?
deux beaux sujets dont la reflexion s'enrichit fort bien, mais attention, vous n'êtes pas au bout de vos surprises parce que ces descriptions ne sont que le décor planté, l'action est à venir...
restez connectés, on en reparle, les choses et les gens ne sont pas forcément tel que l'on aimerait qu'ils soient ua premier abord...
Suite au prochain post ici même...
Allez, bon appétit et sans rancunes !
mardi 6 septembre 2011
mercredi 25 mai 2011
Fait chaud à Marseille 2
Inquiétante pollution aux particules fines dans le métro marseillais
LEMONDE.FR | 24.05.11 | 10h09 • Mis à jour le 24.05.11 | 10h59
Selon une étude sur la qualité de l'air menée en 2010, le taux de pollution dans le métro marseillais serait par endroits cinq fois supérieur aux taux tolérés par les autorités sanitaires. © STR New / Reuters
La pollution dans le métro marseillais atteint un seuiinquétant, selon une étude menée de janvier à juillet 2010 par l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Atmo PACA. Le taux de particules fines en suspension (PM10) y serait par endroits cinq fois supérieur aux seuils tolérés par les autorités sanitaires.
Selon le quotidien La Provence, qui a eu accès à cette étude, des "analyses réalisées dans la station Saint-Charles ont mis en évidence jusqu'à 285 microgrammes par m³ d'air". Un chiffre cinq fois plus élevé que le taux fixé par les normes nationales, qui prennent comme "valeur limite" une moyenne journalière de 50 microgrammes par m3. Un taux qu'il est déjà conseillé de "ne pas dépasser plus de trente-cinq jours par an".
Ces particules fines en suspension qui s'accumulent dans les stations de métro viennent pour la plupart de l'extérieur, mais les freins usés des rames de métro et le soulèvement de poussières à l'arrivée des rames en station sont également mis en cause.
Cité par La Provence, un responsable de station explique ainsi que "chaque année, il y a des techniciens qui viennent changer les filtres des climatisations". "Quand on voit leur état, on prend peur", ajoute-t-il. Les effets des particules fines sur l'organisme restent encore très mal évalués, malgré les mises en garde de l'Institut national de veille sanitaire.
Le Monde.fr
Un ami m'a parlé de la colêre immense d'une personne décédée d'un cancer du poumon en deux mois à trente ans sans avoir fumé la moindre cigarette ni même avoir vécu dans un milieu enfumé...
A l'heure où toute la population est porteuse d'un cancer, à l'heure où une poignée de medecin se pose la question "pourquoi certains patients déclenchent le cancer plutôt que d'autre", à l'heure où les médias de propagande de masse (affichage urbain et radio) diffusent sans arrêt des messages pour inciter au depistage ou permettre à chacun de voir les personnes cancereuse comme des personnes et non des cancers...
A l'heure où tout ceci se produit l'on apprend au détour d'une dépèche que
"Les effets des particules fines sur l'organisme restent encore très mal évalués, malgré les mises en garde de l'Institut national de veille sanitaire."
A la suite de la réunion du 14 fevrier à sablons à proximité d'une zone industrielle du rhône, malgré le foutoir et le découragement des participants écoeuré de ne pas avoir été écouté dans la mise en oeuvre du suivi environnement global de la zone (voir ici :
Suivi Environnemental dit Global)
J'ai pu m'entretenir avec un des membres de l'asso qui m'a parlé de la rue des cancers, que tout le monde connait dans le village sous le vent de cette concentration d'usines chimiques.... Rue des cancers... Depuis combien de temps ? depuis trente ans !
au final ce n'est pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis, c'est juste scier la branche sur laquelle nos enfants sont assis....
Le discours des politiques alors que notre avion pique vers le sol :
"tous les voyants sont au rouge.... C'est un problème... certainement un problème de voyants, nous allons changer les ampoules, ça va prendre un peu de temps evidemment... et puis nous en reparlerons... après le foot, après les élections..."
Lassées, écoeurées, désorganisées, les personnes du rhône ont jeté l'éponge et ce n'est pas hélas, le film que je termine qui leur donnera du courage....
Communiquer - comprendre - étudier - vivre ensemble - ne pas se laisser manipuler - réunir - douter - peser - discerner - choisir - questionner - progresser - vivre ensemble...
L'art difficile de la démocratie directe n'est pas enseigné dans nos écoles... Ca vous étonne ?
lundi 9 mai 2011
lundi 2 mai 2011
Pas responsables ! A Plouray comme ailleurs !
C'est sans compter sur l'irresponsabilité de nos politiciens, et de nos élus.... Les nimby ont de beaux jours devant eux et un planning bien chargé....
Je résume : les politiciens vendent les chemins de nos campagnes à des industriels de tout poils, puis sous la pression des nimby, font machine arrières, pas bégueules, ces irresponsables vont se retourner contre leur propre signature et contester du jour au lendemain ce qu'ils ont eux même autorisé ! Boorlo n'est pas une exception, ce qu'il a fait avec les gaz de schiste est un modèle d'action ! et l'histoire montre bien que malgré les nimby les choses se font ! elle est pas belle la vie ?
allez... Ah les verts chemins de la bretagne de mon enfance :
Histoires de CHEMINS RURAUX
Personne n'a oublié que c'est "grâce à" la vente de chemins ruraux par la municipalité de Plouray, que le site de GDE a pu intéresser la société GDE qui en a alors fait l'acquisition pour son projet de mégadécharge, projet qui nous a pourri la vie, à tous, faisant peser une grande menace sur notre région, pendant 3 longues années.
Aujourd'hui, selon les dire de Monsieur Morvant, rapportés dernièrement par la presse locale, il semblerait que les terres ont été signalées en vente à la SBAFER.
Nous ne pouvons que nous en réjouir, mais il faut espérer, et nous le souhaitons vivement, que la priorité soit donnée à une agriculture vivrière, respectueuse de l'environnement.
De plus, il nous semble primordial et incontournable que les chemins ruraux, vendus dans la plus grande discrétion et de façon illicite , puisque sans enquête publique, soient aujourd'hui rachetés par la commune.
Sur le même sujet, décidément récurrent à Plouray, il est à signaler que d'autres chemins ruraux posent problème.
En effet, une société danoise, productrice d'arbres de Noël sur une surface maintenant exponentielle sur la commune et dans les communes avoisinantes, dont beaucoup de riverains se plaignent du fait des nuisances générées par son utilisation intensive de traitements chimiques, s'est tout bonnement approprié 3 portions de chemins ruraux dans le village de La Villeneuve Runellou.
Les talus boisés d'arbres centenaires qui les bordaient et figuraient à l'inventaire du patrimoine paysager de Plouray, ont été purement et simplement arasés, pour faire place à un grand parking destiné à leur usage personnel.
La Mairie, alertée au moment des faits, c'est à dire il y a plus de 6 mois, et plusieurs fois relancée depuis, n'a pour l'instant jamais répondu !
C'est à chaque fois une partie de notre patrimoine commun qui disparaît, dans la plus grande indifférence...
Qu'en pensez-vous ?
NPCB nous demande qu'en pensez vous mais il n'y a nul part un endroit pour laisser un commentaire !
et puis sincèrement, qui a voté pour ces élus ? Hein ? Mais qui donc les a élus et réelus ?
Ils sont patients les nimby... ils ecrivent une lettre puis deux, puis six mois s'écoulent et puis ils s'indignent, font un fest noz et puis un jour, ils invitent la population glanée à la sortie des écoles à venir devant la mairie, là le maire sort de son bureau dit, je vous ai compris, je suis avec vous et tous les nimby disent chouette, il est avec nous alors on va organisé une mainfestation, il y aura des clowns, des galettes saucisses, des binious et des parapluies !
pour le reste, on verra bien !
tous les jours, tous les jours les mairies recoivent des projets d'industriels soucieux du confort de notre monde... tous les jours le progrès avance pour nous fournir des sapins de noel, des fraises au mois de février, des cantines centrales en liaison froides pour nos enfants (pas cher le repas !) et des services aux personnes agées sous forme de petites pilules rouges, vertes et bleues... Bonne nuit grand mère !
Allez, vous reprendrez bien un petit fest noz autour des sapins de noël !
Les Nimby des poids et des mesures...
Alros pour faire des poids et des mesures, entre deux fermetures de fenêtre de la maison pour cause de pestilentielles campagnardes pratiques d'épandage d'excréments de porcs ou de canards industriels (une infection olfactive) sur les champs de la commune mépakeu... Je me dis qu'un petit tour dans le contentin, avec ma caméra, du coté de l'usine de retraitement de déchets nucléaire de La Hague serait une bonne conclusion... Pourquoi des nimby à Nantes pour trois fumées et aucun là bas ?
Pour mémoire copie d'un article de Ouest France toute éditions d'il y a 10 ans cette année, alors ? rendez vous dans 10 ans ? La source de cette mémoire est là
En attendant je termine ce documentaire NIMBY...
Le plutonium de la Hague pourrait exploser spontanément
Mieux qu’à Toulouse ! On savait déjà, suite à l’actualité post-attentat, qu’un avion s’écrasant sur le centre de retraitement de la Hague (Manche) produirait une pollution égale à 60 ou 70 fois Tchernobyl…
Mais depuis vendredi dernier, on a appris bien pire (dans l’indifférence générale des médias parisiens).
Vendredi 12 octobre 2001, sur demande du préfet, un ingénieur en retraite a témoigné devant la commission de surveillance de stockage des déchets radioactifs de la Manche.
Confirmant qu’il n’est pas antinucléaire, l’ingénieur Christian Kernaonet a voulu libérer sa conscience, et a confirmé ce dont on se doutait : De 1969 à 1977, les fûts radioactifs ont été classés n’importe comment, certains baignant dans la nappe phréatique, tandis que les bordereaux d’inventaire étaient incomplets.
Mais vient la révélation la plus effrayante : Alors que le site contenait pas moins de 100 Kg de plutonium disséminés, les fûts concernés ont été ‘’reconcentrés'’.
D’où le risque de ‘’criticité'’. De quoi s’agit-il ? D’une explosion spontanée.
On sait que la chaleur d’une centrale nucléaire provient de l’accumulation de matières radioactives, concentration qu’on régule en douceur, en écartant ou en rapprochant à temps voulu les barres d’uranium enrichi, afin d’éviter que le réacteur ne s’emballe et n’explose.
On sait également que le plutonium est un poison artificiel à côté duquel des fléaux comme l’amiante, les prions et le bacille du charbon ne sont que des maux infiniment moindres.
En matière de plutonium, la dose mortelle pour l’être humain se situe au millionième de gramme.
Produit inévitable de l’industrie nucléaire civile, le plutonium ne sert guère qu’à produire des bombes, et sa durée de demi-vie est de 24 000 ans ! Si les moines carolingiens avait eu la mauvaise idée de découvrir la radioactivité, des gens d’armes du roi auraient du garder sous haute surveillance les sites pollués depuis Charlemagne, avant de succéder sans heurts aux bandes révoltées durant les guerres civiles et les jacqueries, puis aux agents républicains après 1789, aux troupes allemandes d’occupation, etc. Et il ne nous resterait quand même jamais que 23 000 ans de ‘’demi-vie'’ pour surveiller encore et toujours ces même sites. (Ceci n’est d’ailleurs rien à côté de l’uranium 235 et 238, du potassium 40 et du thorium 232, produits radioactifs dont la demi-vie se calcule… en milliards d’années !).
Voilà ce qu’on appelle le respect des générations futures ! Et tout cela pour un mode de production d’énergie qui n’est même pas rentable, qui a surtout servi des intérêts financiers privés considérables, ne protège pas réellement de l’effet de serre, et consacre la vulnérabilité de la France (là où on croyait garantir son indépendance).
Et bien voilà la garantie que les manuels d’histoire-géo de l’an 5000 se souviendront à coup sûr de la courte période 1950/2000+, en exécrant pour l’éternité la lâcheté et l’inconscience des Français de cette époque, la nôtre.
Une explosion nucléaire spontanée à La Hague ? ‘’Le risque Zéro ne peut être garanti'’, confirme l’ANDRA (agence nationale des déchets radioactifs). La DRIRE pense le contraire (mais c’est également ce qu’elle avait garanti à Toulouse !).
Comme dit ‘’Ouest-France'’, sortant de sa réserve, c’est ‘’Edifiant et préoccupant'’.
[Source ‘’Nucléaire : les inquiétudes d’un ingénieur'’, par Jean-Pierre Buisson, samedi et dimanche 13/14 oct. 2001, ‘’Ouest-France'’, page 6, toutes éditions de Brest au Mans, et de Cherbourg à Luçon.]
Des poids et des mesures ? Mais de quoi les nimby sont ils le symptome ? Mais que font les autorités ? Et pouvons nous encore rire avec nos enfants ? Autant de questions importantes, mépakeu, que ce documentaire sera à même de traiter... Loin de fukushima, certes, mais juste à coté de chez nous !
vendredi 8 avril 2011
Les ordures ménagères...
Quelles reflexions inspirent un tel travail ? Que derichebourg, véolia et sita n'ont pas de problème avec les élus puisqu'ils les achètent ! Que lorsqu'un scandale éclate ces industriels adeptes de la corruptions des élus et les élus corrompus sont à peine punis (0,4% du chiffre d'affaire pour entente sur les prix pour des montant de marchés de 25 millions d'euros)...
En fait lorsqu'ils sont pris la main dans le pot de confiture ils n'ont de cesse de répéter comme les enfants : promis je recommencerais plus... Et quand on en reparle des mois plus tard en s'interrogeant de manière soupçonneuse ils jurent croix de bois croix de fer que ce sont des pratiques qui n'ont plus cours...
En fait au final qui paye tout ça ? la collectivité ! Moi, vous, tout passe dans nos impots sans que l'on sache vraiment ce que coutent le traitement de nos ordures ménagères....
On nous propose des poubelles intelligentes qui pèseront nos ordures afin que chacun paye ce qu'il consomme.... Ah Ah Ah la belle affaire... Outre que cela détruit la notion de collectivité et de solidarité que l'impôt induit par nature, il est bon de savoir que dans les campagnes ont s'est remis à bruler les plastiques pour payer moins cher ce qui ne cesse d'augmenter au pays où seuls les salaires n'augmentent pas... (allez une petite pensée pour total et ses 10 milliards d'euros de bénéfices non imposés, voir mediapart aujourd'hui)
Alors, les politiques, pas responsables ! La corruption ? Pas responsables ! les ordures ménagères ? Pas responsables... Ce qui se lit dans l'enquête de Marianne est bien la collusion des politiques, de leurs familles avec les grands industriels que sont les véolia, sita, nicollin, derichebourg etc...
Ce qui se lit est bien l'acceptation des populations a cet état de fait (à part deux ou trois francs tireurs)...
L'affaire des gaz de schistes dont les forages vont bien avoir lieu n'en déplaise à ce pauvre boorllooo qui vient de retourner sa veste en laissant tomber encore des liasses de biffetons, (quel maladroit celui là) montre bien que passé un certain niveau de €€€ ou de $$$$$ ont peut bien se réunir et militer rien ne change...
Ca me rappelle ce charmant garçon que j'ai interviewé dans la vallée du rhône à proximité du site de tredi, rhodia et gde... L'association milite depuis des années pour avoir un suivi environnemental de la zone et depuis deux ans contre gde... Compte tenu de tout ce que ces populations ont pris sur la figure et dans les poumons depuis des décennies, vous vous rappelez Nicoalt Hulot et Rhone Poulenc !!! Miam Miam ! Et bien il y a une rue là bas que tout le monde appelle la rue des cancers !
Et bien personne ne bouge, on agite un peu, on s'embrouille sur des détails, on cherche des poux à ceux qu'on peut emmerder parce que les gros sont bien trop gros, bien trop marié avec les politiques, on se donne ainsi bonne conscience et on crève, comme tout le monde... Rue des cancers...
J'ai un documentaire sur les Nimby sur les bras, je sais plus trop par quel bout le prendre pour l'instant parce qu'il génère plus de questions que de réponses... Mais je vais bien finir par trouver...
Alors nous les Nimby, on des idéalistes ? des utopistes ? des acteurs clés de la démocratie locale ? des naifs ? des citoyens opportunistes ? des mythomanes ? des coyotes hurlant à la lune une grosse pierre sur la queue ? des manipulateurs d'élus pour être calife à la place du calife ?
Bon je continu de réfléchir...
Allez, lisez ça c'est bon pour le moral !
Marianne > Samedi 5 Mars 2011 > Magazine enquête
Le monde merveilleux des ordures
Goinfrés d'argent public, les géants privés de la collecte, du tri et de la valorisation des déchets se partagent en toute opacité un business qui ne sent pas la rose mais qui vaut de l'or.
Tourner les talons ou tourner de l'oeil ? Convenons que les ordures, observées d'un point de vue industriel, ne suscitent guère plus d'enthousiasme, chez une personne normalement constituée, que le secret des pompes funèbres ou les remèdes contre l'incontinence chez les personnes âgées. Il est pourtant utile de dépasser une aversion naturelle pour plonger dans les poubelles. Car, à l'abri du dégoût et de la mauvaise conscience, prospère une florissante économie qui tente de se repeindre en vert mais ne sent pas la rose.
La Cour des comptes, une fois, y a risqué ses délicates narines. Telle une vieille rombière, elle a traduit ses constatations de manière exquise, mais le message est sans ambiguïté : ça refoule ! Extrait du rapport 2003 : « L'analyse des conditions de mise en concurrence des prestataires susceptibles de contracter avec les collectivités territoriales montre que, même lorsque le formalisme est respecté, la concurrence effective est faible. Dans ce domaine très technique, elles ont rarement les moyens de négocier les contrats et leurs avenants dans une situation d'égalité avec de grands groupes industriels. Il serait souhaitable que les administrations concernées élaborent des contrats de référence qui soient des guides pour la négociation des principales clauses des contrats. » Il serait souhaitable...
Concurrence faussée
Depuis la publication de cette recommandation, le marché des déchets croît et prospère, les actionnaires des géants privés de la collecte, du tri et de la valorisation se repaissent d'argent public, mais l'Etat se tient prudemment à l'écart d'un secteur qui mériterait de changer d'atmosphère. Alors, faut-il vraiment s'étonner de l'expression « vaches à lait », utilisée par l'agence spécialisée Xerfi dans une étude de marché tout à fait sérieuse sur le stockage et l'incinération des ordures ? A Marseille, un juge d'instruction révèle que l'Italie n'a pas le monopole de la combinazione mafieuse. Ici ou là, quelques francs-tireurs s'arrachent les cheveux pour assurer la salubrité publique sans ruiner leurs administrés. Mais, curieusement, les techniciens et les syndicats d'élus protègent les ordures comme un trésor ou une maladie honteuse. Publiquement, le business des détritus ne sort pas des conclaves, si ce n'est lorsque des citoyens, écoeurés, parviennent à organiser le débat public dans les prétoires.
Ainsi, fin novembre à Albertville, le PDG du groupe Novergie, filiale de Suez Environnement, répondait de l'évacuation de dioxine par la cheminée de l'incinérateur de Gilly-sur-Isère. Avant que le scandale ne les contraigne à fermer l'équipement défaillant en 2000, ni le préfet ni le syndicat intercommunal propriétaire de l'incinérateur n'avait sonné l'alerte. Ces deux acteurs clés du dossier, bien conseillés sans doute, ont d'ailleurs réussi à échapper au procès. Depuis, pouvoirs publics et opérateurs privés jurent que la filière se serait « professionnalisée ». De temps à autre, on peut encore trouver du caoutchouc dans une décharge d'Eure-et-Loir uniquement autorisée pour des gravats, ainsi que des tubes fluorescents non recyclés « oubliés » au fond d'un hangar. Mais ces entorses seraient, de l'avis général, « marginales » en France. Français. Vous pouvez jeter tranquilles !
Les déchets, pourquoi s'en débarrasser ? «Compliqué »... Ce mot utilisé à toutes les sauces est un must du secteur des déchets. Depuis la loi de 1992 jusqu'aux recommandations issues du « Grenelle de l'environnement », il est vrai que le métier a spectaculairement évolué. Le service de base consistait à mobiliser des éboueurs et un camion pour transporter des rebuts collectés à la porte d'une maison pour les balancer dans la décharge la plus proche. Aujourd'hui, « ferrailleur » se dit « valorisateur ». La filière commence avec le tri et mène à la production et à la vente d'énergie, en passant par le recyclage. A charge pour les élus de comparer les avantages et les inconvénients - pour la santé des citoyens et du point de vue des finances locales - de l'incinérateur, du centre d'enfouissement et de l'usine de méthanisation. Sans parler de la motorisation des bennes (gazole ou gaz naturel ?), de leur allure (qui commande l'usage de sacs ou de conteneurs !) et du meilleur itinéraire. Compliqué... Or, il s'ajoute une dimension sociale du même métal. Dans toutes les centrales syndicales, y compris la sage CFDT, la fédération qui coiffe la propreté fonctionne avec ses propres règles, rétive à l'autorité confédérale et jalouse de son indépendance financière... Dans le Marseille de l'après-guerre, Gaston Defferre manoeuvrait ses gars via le syndicat FO. A Paris, Chirac commandait les chefs maliens CGT qui distribuaient le boulot aux compatriotes. Aujourd'hui, ces relations viriles sont passées de mode. Nombre d'élus estiment moins risqué de laisser au privé le management à la schlague des types costauds, avec ou sans papiers mais toujours forts en gueule. « Les ripeurs, ces gars qui manipulent les poubelles, font un métier pénible et peuvent foutre un bordel monstre. Ils sont plus compliqués à manoeuvrer que les secrétaires et les gardiens de square », témoigne un maire UMP d'une grande ville du Centre. L'image des rats ripaillant dans les poubelles de Naples ou de Marseille hante les adjoints en charge de la propreté. S'ajoute un argument fiscal et électoral : quand le service est privatisé, la main-d'oeuvre sort des effectifs municipaux et n'est plus payée par l'impôt. Or, la taxe spécifique d'enlèvement des ordures ménagères est, paraît-il, mieux acceptée par les contribuables que la taxe foncière et la taxe d'habitation. Même si elle est en constante augmentation. Voilà donc pourquoi, après avoir arraché des compétences à l'Etat, les maires s'empressent de s'en décharger sur le privé... Curieusement, les techniciens et les syndicats d'élus protègent les ordures comme un trésor ou une maladie honteuse.
Evoque-t-on les travaux en 2007 du Conseil de la concurrence, qui éclairent de manière moins avantageuse les us et coutumes de ce curieux secteur, et voici les professionnels de la profession haussant encore les épaules : « 2007, c'est vieux... » Pourtant, cette année-là, dans une de ses rares incursions côté poubelles, cette juridiction analyse de l'intérieur le mécanisme des appels d'offres biaisés. Dans 10 communes de Seine-Maritime, les deux géants Veolia et Sita (groupe Suez Environnement) ont mutualisé leurs informations, se partageant ainsi 11 marchés représentant 25 millions d'euros « en fourchette basse ». Ayant été dénoncée dans un courrier anonyme, la directrice de l'agence Ecosita a reconnu avoir appelé le directeur technique de CPN (un faux nez de Veolia). Elle guignait la gestion d'une déchetterie et d'un parc de conteneurs dans le canton de Bolbec ; elle voulait « faire barrage à des non-professionnels » ; elle a tout simplement demandé à son cher confrère de « présenter une offre de couverture » ! C'est-à-dire un dossier bidon dans lequel il propose un prix volontairement excessif. Pourquoi se compliquer l'existence ? En échange, CPN a pu tranquillement récupérer, notamment, l'évacuation et le traitement des déchets ménagers du syndicat intercommunal de Montville. Face aux preuves confondantes, les directeurs des maisons mères ont dû jurer de « mettre un terme définitif à de telles pratiques sur l'ensemble du territoire national ». Ainsi attendri, le Conseil de la concurrence avait d'ailleurs minoré les amendes, ramenant les pénalités, par année d' « entente de répartition de marché », à 0,4 % du chiffre d'affaires des filiales concernées ! « Fausser la concurrence, ça peut valoir le coup », commentait alors, un brin écoeuré, le journaliste Olivier Guichardaz, qui a notamment dévoilé les micmacs d'Eco-Emballages et dégonflé la baudruche de la méthanisation...
Une collecte dans les rues de Paris. Les 25 millions de tonnes annuelles d'ordures ménagères tricolores représentent un chiffre d'affaires d'au moins 6 milliards d'euros.
« C'est un acte isolé que nous condamnons », regrette aujourd'hui Didier Imbert, directeur du développement de Sita France. « Une vieille histoire », ajoute-t-il. N'empêche qu'à l'époque des accidents identiques étaient signalés dans le Rhône, la Loire, l'Isère, la Haute-Loire et la Drôme... « La concurrence est très régulière dans nos contrats, elle est dans nos gènes », complète le même haut cadre, installé dans un bureau d'angle dominant Paris, au 35e étage d'une tour de la Défense. Curieuse concurrence pourtant : Esterra, l'entreprise qui collecte et retraite l'essentiel des déchets de la communauté urbaine de Lille, est la propriété conjointe des deux majors ! Imagine-t-on une telle alliance entre Pepsi et Coca, entre Sony et Nintendo, entre Nike et Puma ? Au siège de Veolia Propreté France, le président, Pascal Gauthier, éponge une goutte qui perle sur son front malgré la climatisation et hasarde une réponse : « Esterra est un cas isolé et historique. » Pas toujours gênés, néanmoins, les mêmes rivaux, qui trustent environ 54 % de l'ensemble du marché des déchets (et 80 % de la part conquise par les opérateurs privés, selon le Commissariat général au développement durable), se retrouvent au sein d'une efficace Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement. « Ce qui pose problème, c'est que l'administration travaille à partir de statistiques fournies par ces entreprises », relève Hélène Bourges, militante au sein du chétif Centre national d'information indépendante sur les déchets, le Cniid, qui aspire à faire contrepoids aux mastodontes.
Les centres pour enfouir les déchets dangereux sont chasse gardée. « Leur rentabilité dépasse 50 % ! » s'étrangle un indépendant.
Manifestement, les bonnes vieilles pratiques de l'époque du grand Yalta, quand la Compagnie générale des eaux et la Lyonnaise des eaux s'étaient partagé le territoire français, n'ont pas été totalement oubliées. Certes, Sita peut désormais s'aventurer en Bretagne et piquer Rennes à Veolia. A l'inverse, ce dernier a conquis Dijon. Néanmoins, décrypte l'agence Xerfi, « la concurrence tend à se renforcer sur le segment des ordures ménagères, mais dans les limites du raisonnable. Il suffit d'observer l'évolution des prix de facturation de ces services (et de la progression des marges des opérateurs) pour s'en convaincre ». Les chasses les plus giboyeuses demeurent bien gardées. Les centres d'enfouissement destinés à accueillir des déchets dangereux, tout particulièrement. « Leur rentabilité dépasse 50 % ! » s'étrangle un indépendant privé de ce fromage.
Soumission des élus locaux
Les deux géants ne sont d'ailleurs pas les seuls à se jouer de la concurrence. Dans le Var, par exemple, règne l'élégant Francis Pizzorno. Chef d'entreprise prévoyant, il a pris soin de racheter des parts de son concurrent principal sur la Côte d'Azur, et de nouer des relations capitalistiques avec Louis Nicollin, le remuant patron du Groupe Nicollin basé à Montpellier, réputé « indépendant » bien qu'un tiers de son empire appartienne à... Suez Environnement. Dès lors, un élu peut-il vraiment résister ? En 1995, quand Christian Martin reçoit l'écharpe de maire de Draguignan, il comprend vite que ce ne sont pas les élus qui mènent la danse. « Une semaine après mon élection, raconte cet énarque fabiusien, les gars de Pizzorno m'ont mis en condition : en grève, pendant une semaine, au prétexte que j'avais refusé de payer une prime pour les dimanches et les jours fériés ! Puis j'ai reçu une facture imprévue : Francis Pizzorno m'a affirmé que mon prédécesseur lui avait commandé une f lotte de motos-crottes, hors contrat et sans bon d'engagement. J'ai alors recherché un expert indépendant pour m'aider à remettre tout à plat, mais ils se sont tous défilés... »
Marseille en pleine grève des éboueurs. L'image des rats ripaillant dans les poubelles hante les élus en charge de la propreté...
Pragmatique, Christian Martin a fini par accepter de négocier, tant bien que mal, avec cet entrepreneur en veste noire à rayures blanches qui, possédant la principale décharge du département, impose sa loi à tous, préfet compris. « Comme il aime le vélo, Pizzorno a tout juste accepté de participer au financement du tour du haut Var », grince l'ex-élu, battu en 2001.
›Au cours des trente dernières années, le département du Var a collectionné les tempêtes politiques, enregistré la chute d'un parrain de gauche et d'un parrain de droite, Edouard Soldani et Maurice Arreckx, vécu l'assassinat de la députée Yann Piat, offert Toulon au Front national avant de le lui reprendre, sans entraver l'essor de Francis Pizzorno. Témoignage doux-amer de Jean-Pierre Hubert, patron d'Ourry, une entreprise basée en Seine-et-Marne : « A La Seyne-sur-Mer, on m'a annoncé que j'avais emporté le marché, mais vingt minutes plus tard on m'a fait comprendre que je ne l'avais plus. Je ne sais toujours pas ce qui a pu se passer dans cet intervalle... » Le parcours professionnel de cet ancien sous-préfet, un temps en charge de la propreté à la Mairie de Paris, l'a pourtant vacciné contre toute naïveté... Contacté par Marianne, Francis Pizzorno fait répondre que, « sachant les procès d'intention que suscite son nom italien, il préfère ne pas communiquer ».
Malgré un nom à la sonorité aristocratique, un autre indépendant qui monte, Daniel Derichebourg, n'a pas plus souhaité raconter à Marianne sa success story. Fils d'un récupérateur de la banlieue nord, Derichebourg claque désormais ses talons ferrés sur les parquets de l'hôtel Crillon, le palace de la Concorde où il prend ses quartiers parisiens et convie à sa table les élus auxquels il veut en mettre plein la vue. Pour abriter une fortune estimée à 254 millions d'euros, ce coriace a choisi la Belgique et sa fiscalité plus hospitalière. Son enrichissement est typique d'un univers où les polytechniciens à particule dansent avec des petites frappes, tandis que des énarques défroqués comme Matthieu Pigasse crédibilisent des pirates embourgeoisés pareillement chaussés. En effet, ce banquier en santiags est membre du conseil d'administration de Derichebourg.
Face à de tels personnages, les élus locaux sont dans leurs petits souliers. La mission qui leur incombe d'assurer la salubrité publique ressemble à un cauchemar.
Combien d'entre eux, comme c'est le cas dans la communauté de communes de la grande vallée de la Marne, imposent à leurs services techniques de contrôler le poids réel des ordures, si souvent mouillées avant de passer sur la balance ? Combien réclament des pénalités lorsque le contenu d'une poubelle, renversée, est abandonné sur la chaussée par des salariés pressés de terminer leur service pour... commencer leur deuxième journée de travail ? Si la distribution de l'eau a fini par émerger dans le débat politique, les ordures ménagères gênent aux entournures, comme les secrets de famille. Le socialiste jupitérien Henri Emmanuelli, en guerre contre les géants de l'eau dans son dépar-tement des Landes, est l'un des rares élus à dénoncer la « soumission volontaire » de certains éminents camarades. De nombreux autres, à l'instar du président de l'Assemblée des départements de France, élu des Côtes-d'Armor, s'en tiennent aux généralités. Quelques-uns, spécialistes réputés, chuchotent leur embarras : « Que des coups à prendre ! » Réplique d'un cadre de Veolia : « Pour les élus, surjouer l'incompétence ou l'impuissance est sans doute une manière d'échapper à leurs responsabilités. »
Face aux barons des ordures, les élus sont dans leurs petits souliers. Leur mission de salubrité publique relève du cauchemar.
A la tête du client...
Néanmoins, dans ce jeu de poker, les élus ne sont pas à armes égales avec leurs prestataires. Le réflexe, bien sûr, consiste à faire appel à un bureau d'études, chargé de formaliser les besoins et de rédiger le cahier des charges. Hélas, les ingénieurs propreté sont à l'image des experts des agences de notation dans le domaine financier : multicartes ! A l'exception de Service public 2000, aucun bureau d'études ne s'interdit de travailler pour les (riches) opérateurs. Techniquement justifiés ou bidons, ces travaux sont généreusement tarifés. Fatalement, le maintien en régie publique - et a fortiori le retour - de tout ou partie du traitement des ordures est toujours présenté comme... « compliqué » ! « Avant tout, il s'agit de neutraliser le bureau d'études », admet le patron d'une petite entreprise de taille nationale. L'argent liquide circule dans le monde merveilleux des ordures. Selon de multiples confidences, hélas anonymes, nombre de contrats avec des villes et des pays étrangers (Asie, Afrique, Moyen-Orient) sont réglés cash.
Sauve qui pue ! Tous les citoyens ne sont pas égaux devant le coût des ordures Comparer les performances des politiques de gestion des déchets ménagers aurait le mérite de traquer certaines facturations délirantes ; or, l'Etat s'y refuse. Révolté par cette passivité, un groupe de citoyens dégourdis a donc épluché la comptabilité de 160 groupements de communes (environ 20 millions d'habitants). Résultat de ce banc d'essai : le coût du traitement de 1 t de déchets (déchets triés plus ordures ménagères résiduelles) est quatre fois plus élevé dans le Sud Martinique qu'à Landivisiau ! Un écart inexplicable, sinon scandaleux. Tout aussi intrigante, la piètre performance du syndicat de communes de la vallée de Chevreuse, fief de la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour en savoir plus, consulter le site politicangels.com
Logiquement, les 25 millions de tonnes annuelles d'ordures ménagères tricolores devraient stimuler les diverses administrations en charge du contrôle de l'utilisation des deniers publics. Elles génèrent en effet un chiffre d'affaires au moins égal aux 5,95 milliards d'euros prélevés par les communes françaises sous la forme d'une taxe ou d'une redevance d'enlèvement des ordures ménagères. Le coût moyen par habitant (96 €) justifierait également des débats politiques fracassants. Or, « l'Etat ne joue pas son rôle de régulateur », tempête un haut fonctionnaire du ministère de l'Industrie. Un audit d'avril 2009, négligé par l'ex-ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo, pointait ainsi la grande solitude des élus locaux, pris en tenaille entre les industriels de l'agroalimentaire qui rechignent à abonder le fonds Eco-Emballages et les industriels du recyclage fermes sur les prix. « Non seulement on ne connaît pas les coûts, mais on ne fait rien pour les connaître », s'énerve un inspecteur général des finances. « Il n'y a pas d'équivalent, en environnement, du corps des Mines ou des Ponts », poursuit-il, en rêvant, dans son jargon, de marchés « cost plus fee » qui permettraient d'auditer les comptes des géants opulents, comme cela se pratique dans le nucléaire. Qui plus est, le système des syndicats intercommunaux n'a pas stimulé la surveillance mutuelle des élus : invisibles sur les radars démocratiques (ceux de la presse, notamment), ces assemblées s'en remettent à quelques spécialistes épaulés par des services techniques, en pariant aveuglément sur le désintéressement absolu des uns et des autres. « Face à nous, on a de vrais acheteurs avec des techniciens de très haut niveau qui comparent », s'insurge tout de même Didier Imbert, directeur du développement de Sita France. A voir...
Le coût moyen par habitant (96 €) justifierait des débats politiques fracassants. Or, « l'Etat ne joue pas son rôle de régulateur ».
Dans une époque où l'argent public est pourtant rare, en effet, il n'existe pas d'indicateur national comparant le coût de 1 t d'ordure à Istres, à Sedan et à Angers. Sept ans après le rapport de la distinguée Cour des comptes ! Certes, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) travaille à une comptabilité unifiée, mais ses velléités peinent à se concrétiser. La libre administration des collectivités locales passerait par des normes comptables trop disparates pour permettre des comparaisons ! « Trop compliqué », se lamente Christian Militon, chef du service planification et observation des déchets de l'agence. Décidément... Ulcérés par cette coûteuse indolence, un aréopage de citoyens rassemblés sous la bannière « Politic Angels » a établi son propre benchmarking. François Lainée, l'un de ses porte-parole, nous a présenté l'appareil statistique, établi avec les outils mathématiques des cabinets d'audit et la ruse des outsiders. Tant sur le volume de déchets produits par habitant que sur le coût du service, les écarts pointés sont extravagants : de un à trois ! Pis, cette élasticité énormissime ne répond à aucune logique. Un même prestataire peut pratiquer des prix à la tête du client, sans le justifier par le volume traité, la densité démographique ou quelque autre critère objectif. « Nous estimons un potentiel d'amélioration de l'ordre de 7 à 12 %, soit une économie annuelle de 450 à 900 millions d'euros », conclut notre « angel », prêt à relever le défid'un débat ouvert avec les pouvoirs publics (voir encadré p. 64).
Une autre approche, idéologique celle-là, a conduit un fidèle de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard, à réclamer aussi davantage de transparence. Président d'une communauté d'agglomération de l'Essonne, il a ramené les poubelles dans le giron public, sans augmenter la facture de ses administrés - malgré un service meilleur. Mais cette démarche à contre-courant est isolée. Assumer les emprunts nécessaires aux investissements, objectivement lourds ? La majorité des collectivités locales préfèrent une méthode plus discrète, mais aussi plus onéreuse : le privé investit, mais sans risque puisqu'il est assuré de se refaire en gonflant les factures. « Dans le meilleur des cas, le consommateur de service paye à hauteur de l'économie réalisée par le contribuable », ironise Gabriel Amard.
Quelle déontologie ?
Le plus souvent, les entreprises qui gèrent les outils destinés au service public peuvent même les rentabiliser doublement. « Le matin, les bennes sont amorties grâce aux marchés publics, et, l'après-midi, les mêmes véhicules tournent pour les marchés privés, évacuant des déchets industriels. Et, pour une usine de traitement, c'est pareil », enrage encore Amard. Le service public se trouve renchéri ? Peut-être, mais la tranquillité n'a pas de prix ! « Je vous assure que les collectivités tirent des bénéfices de l'utilisation des outils qu'elles financent », se défend Pascal Gauthier, le président de Veolia Propreté France. Ce dernier n'a pas souhaité pour autant communiquer à Marianne les contrats rédigés par ces collectivités si exigeantes...
Avant de présider le conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini fut employé par Véolia... qui a racheté la société de son frère.
Le business se déploie ainsi, profitant de la répugnance des pouvoirs publics à assumer le sale boulot, tandis que les citoyens producteurs de déchets sont surtout pressés de s'en débarrasser. Mais les entreprises savent que leur professionnalisme - incontestable - ne suffit pas à pérenniser les rentes de situation. L'influence, la communication, le lobbying sont les adjuvants indispensables de leur compétence technique. Petites et grandes maisons sont donc aux petits soins pour leurs clients quasi captifs. Verser l'obole généreuse - quelques centaines d'euros pour un encart publicitaire dans le journal municipal ou plusieurs centaines de milliers pour un musée - aide à se rendre indispensable. Festivals de musique et compétitions sportives permettent de démontrer son « ancrage dans la vie locale » et d'obliger les notables et les journalistes en distribuant les invitations. « Pour les salariés de Sita Nord, c'est une fierté de savoir que leur entreprise sponsorise le club de football de Valenciennes », jure-t-on au siège de Suez Environnement. Récemment interrogé par le Midi libre sur son investissement dans le rugby, Louis Nicollin ne botte pas en touche. « Attendez, le rugby, je l'ai fait à Béziers, ça m'a coûté entre 2,5 et 3 millions d'euros. A Montpellier, on m'a demandé de mettre 600 000 €. » Qui ? « On va dire tout un conglomérat de personnes, répond-il en souriant. Le sport, ça ne te fait pas gagner un marché, mais ça te permet d'être reçu. Ça te donne un temps d'avance. » Contacté par Marianne pour évoquer sa carrière, jalonnée de coups d'éclat et de condamnations, Louis Nicollin fait savoir qu'il est « occupé pendant la semaine et ne reçoit pas le week-end ». Au-delà, une stratégie plus souterraine et plus efficace vise à créer une symbiose entre le monde des élus, de droite ou de gauche, et celui des firmes, notamment Veolia et Suez, qui gèrent, outre les déchets, l'eau, les transports et l'énergie. Cas d'école : avant d'être le puissant pré-sident du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini a été un petit élu employé par Veolia. Or, heureuse coïncidence, c'est encore Veolia qui a acheté la société de son frère Alexandre (plus de 33 millions d'euros, payés pour partie en liquide et à l'étranger). S'est ainsi créée entre l'ex-président Henri Proglio et la famille Guérini une relation d'amitié qui intéresse la justice... Décidément généreux, Veolia permet aussi à Dominique de Villepin de relever l'étendard du gaullisme, en lui confiant quelques missions discrètes à l'étranger.
A Paris, deux procédures polluent l'atmosphère Même à Paris, capitale autocélébrée de l'intégrité politique depuis que Bertrand Delanoë a chassé la clique chiraquienne de l'Hôtel de Ville, le climat est, parfois, pestilentiel. Dans un jugement du 14 mars 2008, le tribunal administratif a condamné la municipalité à verser à la société Epes la somme de 1 539 467 €. Qu'estce qui justifie une si lourde condamnation au titre des dommages et intérêts ? Concrètement, Epes a été victime d'une grossière erreur de calcul qui a permis à sa concurrente, la société Derichebourg, de décrocher, notamment, la collecte des encombrants. Or, le jour même de l'attribution, un des membres de la commission d'appel d'offres, l'UMP Jean-François Legaret, avait explicitement signalé par écrit : « On a tra-fiqué le rapport ; on a bidouillé la grille de notation et on a changé la note pour aboutir à une autre décision. » Tablant sur une impunité, l'exécutif socialiste a voulu passer en force... Le même jour, mais dans une seconde affaire, le même tribunal a accordé 530 288 € à la même société Epes. En cause, cette fois : la collecte des déchets ménagers pour les IIIe et IVe arrondissements. Or, Jean-Pierre Hubert, le patron d'Epes, a pu démontrer que les dés étaient pipés. Pour l'écarter du marché au profit de la société Nicollin, la Ville de Paris avait sorti de son chapeau, in extremis, un critère de choix technique supplémentaire : soudain, elle refusait par principe les bennes roulant au gazole ! A moitié serein, Bertrand Delanoë a fait appel de la première condamnation mais pas de la seconde. Favoritisme ? Corruption ? Une information judiciaire ouverte le 21 juin 2006 a débouché sur quatre mises en examen, dont celles de l'ex-présidente PS de la commission d'appel d'offres, Mireille Flam, et de l'ex-présidente de la société Derichebourg. La procédure pénale, ouverte en 2006, vient d'être transférée à un juge d'instruction lyonnais... Il devra démêler une pelote poisseuse où se croisent une femme en minijupe échancrée pour sensibiliser des élus, des basketteurs en quête de subvention, et cet avocat appointé comme agent d'influence, qui se déclare en état de démence, et que Delanoë dit être une connaissance... « furtive » ! Prudent, l'adjoint parisien à la propreté, François Dagnaud, s'est fixé une règle. « Lorsqu'un opérateur sollicite un rendez-vous, je ne le reçois jamais seul et je laisse la porte ouverte », confie l'élu, qui préside aussi le Syctom, le syndicat qui traite les ordures ménagères de 84 communes franciliennes. Dans ce milieu, les invitations ne sont jamais désintéressées et les incendies de véhicules, rarement accidentels...
Condamnée depuis 2002 par l'Europe, la décharge d'Entressen à 50 km de Marseille, fermée en mars 2010, est au coeur de la procédure judiciaire qui vise les frères Guérini.
De son côté, l'ex-Lyonnaise a, entre autre, salarié Monique Lang, épouse de Jack. Des toboggans permettent de glisser des cabinets ministériels vers les prestataires de services, et réciproquement, au risque de quelques cabrioles déontologiques. Sans rire, le président de Veolia Propreté France rétorque pourtant : « Si des citoyens qui s'investissent dans la vie associative ou municipale se retrouvent chez nous, c'est essentiellement en raison de l'engagement environnemental et territorial de Veolia. »
Ces superéboueurs saturent le paysage de leur dévotion écologique mais se drapent dans le secret industriel dès qu'ils sont mis en cause !
De telles motivations animent assurément l'ancien ministre François Léotard. Ex-maire de Fréjus, il avait signé avec Francis Pizzorno des contrats où la concurrence était, dixit la chambre régionale des comptes de Paca, « carrément dévoyée par le recours à des avenants modifiant la nature, l'étendue et le coût des prestations, bouleversant ainsi l'économie générale du marché ». Ayant renoncé à la politique, « Léo » a été intégré au conseil d'administration du Groupe Pizzorno Environnement et est devenu VRP de luxe pour l'Afrique... Autre indice de ces relations incestueuses : les mêmes communicants, à l'instar d'Euro RSCG, servent simultanément les intérêts publics et privés.
Ainsi chloroformées, certaines associations d'élus ne voient aucun mal à financer leur lobbying grâce au... lobbying des géants qu'ils font vivre. Sites Internet, congrès annuels, annuaires, colloques des grandes villes, des petites villes, des communautés de communes ou des départements : cette « com » serait plus modeste sans les publicités aux couleurs « développement durable » des superéboueurs. Bizarrement, ces entreprises qui saturent le paysage de leur dévotion écologiste se drapent volontiers dans le secret industriel dès qu'elles sont mises en cause !
Opacité commerciale...
Le secteur des ordures n'a donc pas fini de turbiner, comme une formidable usine à fantasmes. « Le secteur s'assainit, rassure pourtant Loïc Mahévas, directeur général du bureau d'études indépendant Service public 2000. Au fil des renouvellements de contrats, les anomalies sont peu à peu corrigées. » Ouf ! A la différence de la Campanie italienne, qui ne parvient pas à se défaire de l'emprise de la pieuvre mafieuse, la France serait donc en voie de banaliser son marché des ordures. On respire ! Hélas, compte tenu de l'opacité tolérée, voire maintenue, par les pouvoirs publics, nul ne peut déterminer de manière incontestable l'ampleur des survivances d'un passé prétendument révolu. Et, surtout, est-il saugrenu de poser cette question : comment le meilleur rapport coût-efficacité, qui requiert une certaine transparence, saurait-il s'accorder avec la quête du profit commercial, forcément opaque ?
DANIEL BERNARD
lundi 14 mars 2011
La France s'efforce...
Pollution industrielle : la France renvoyée devant la justice européenne
LEMONDE.FR avec AFP | 14.03.11 | 17h36 • Mis à jour le 14.03.11 | 18h33
"La France n'a toujours pas pris les dispositions nécessaires en ce qui concerne plusieurs installations industrielles, afin de garantir leur conformité avec une directive destinée à éviter la pollution industrielle"
"La France n'a toujours pas pris les dispositions nécessaires en ce qui concerne plusieurs installations industrielles, afin de garantir leur conformité avec une directive destinée à éviter la pollution industrielle"AFP/JOEL SAGET
La Commission européenne a décidé lundi 14 mars de renvoyer la France devant la justice pour infraction à une législation de l'UE visant à limiter la pollution industrielle. "La France n'a toujours pas pris les dispositions nécessaires", explique Bruxelles dans son communiqué. Une directive européenne donnait aux pays de l'UE jusqu'au 30 octobre 2007 pour donner de nouvelles autorisations d'exploitation ou réexaminer les autorisations octroyées à certaines installations industrielles à fort potentiel de pollution.
Ces autorisations sont soumises à des conditions permettant de s'assurer que les entreprises s'efforcent de réduire leur pollution. Bruxelles dit n'être "pas satisfaite du rythme du processus de révision" en France, où "au moins 62 installations fonctionnent toujours sans détenir une autorisation qui soit entièrement conforme aux exigences de la directive". Elle a donc décidé de renvoyer Paris devant la Cour européenne de justice de Luxembourg.
Bruxelles a déjà saisi la justice ces dernières années pour des faits similaires contre huit autres pays de l'UE : la Suède, le Danemark, la Grèce, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovénie, l'Espagne et l'Estonie.
samedi 12 mars 2011
Il est tant de voir plus loin, plus grand, plus haut...
Zeitgeist 2 - addendum - vost FR 01 par titou_75
Il a tout dit
Oui cela fait sourire... Mais qu'est ce qu'un sourire ? Sinon l'une des choses les plus merveilleuse du monde ? Qui pourra me dire le contraire ?
Ce dont le monde a le plus besoin c'est d'utopie... Tout simplement parce que le monde commence dans l'idée que l'on s'en fait...
Rien n'est jamais fatalité et la merveille d'aujourd'hui est de permettre l'agglomération de nos connaissances afin de voir plus loin, mieux, différemment...
Il y a deux ans un film est sorti sur internet. Un film que beaucoup de gens ont vu. Cette année 2011 une nouvelle version, plus étayée, traduite dans quasiment toute les langues est disponible. Comme toute chose chacun en fera ce qu'il voudra et c'est tant mieux. Ce sont les idées qui permettent au monde de changer, ou tout du moins qui nous permettent de changer notre place dans le monde et le regard que l'on porte sur lui.
A commencer par voir plus loin que nos croyances....
Alors installer vous confortablement et regardez. Faits des arrêts sur images si vous ne pouvez pas suivre les sous titre ou la rapidité de l'information... Puis faites des recherches, qui est jaque fresco, d'ou est ce que cela vient et positionner vous, forcement....
C'est assez rare qu'un film de plus de deux heures fasse autant de vues sur youtube (plus de 4 millions de vues, sachant qu'une vue n'est comptabilisée qu'au terme du visionnage)
Alors pas responsables ? Est ce vraiment une question de responsabilité ? De quelle responsabilité parlons nous ?
télécharger la version française ici, regarder bien concentré... Reflechir...
La reflexion precede toujours l'action...
et dites nous en des nouvelles...
mercredi 9 février 2011
Gasland... Bienvenu dans le monde de demain aujourd'hui
J'ai hésité un instant avant de transmettre le lien de ce film en streaming... Partagé entre le scandale de hadopi (un de plus) et la nécessite de vivre de son travail quand on fait des documentaires... C'est bien la raison pour laquelle j'ai milité (courriers, rencontres, débats) en faveur de la licence globale...
Bon, les documentaires qui sortent aujourd'hui sont tous déprimants... Le monde semble vouéé à la lutte d'intérêts individuels qui se servent et se combattent au détriment du bien commun...
Ce qui me semble naturel : l'aptitude à la synthèse, la reflexion avant l'action, semble absent des décisions qui impactent une grande majorité de gens dans ce monde interconnecté dans le quels nous vivons et même accueillont des enfants...
Donc, si vous voulez acheter Gasland en France : vous ne pouvez pas !
Alors voilà :
regardez le ICI
ou alors ICI
ou encore ICI
Vive INTERNET
Bon film
après lisez la route et rendez vous au fond du jardin à coté du trou
passez les liens de streaming à vos amis et si vous croisez des gens qui font de la politique parlez leur en, mais regardez d'abord s'ils ont des oreilles parce que généralement les politiciens n'ont pas d'oreilles...
Les oscars ont lieu le 17 fervier 2011 aux USA, gasland a toutes les chances de gagner un oscar mais c'est sans compter sur l'industrie pétrolière voyez plutot cette info qui date d'aujourd'hui :
ICI
lire aussi
http://www.notre-ecole.net/gasland-fracturation-hydraulique-attention-danger/
Gasland en streaming – documentaire sur le Gaz de Schiste
- 20/12/2010 5:07
- Jean-François Cloutier
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Gasland est un film documentaire de 2010 écrits et réalisé par Josh Fox. Le film se concentre sur des communautés américaines touchées par le forage du Gaz de Schistes et plus précisément, un procédé connu sous le nom de « fracturation hydraulique ».
En mai 2008, Fox a reçu une lettre d’une société de gaz naturel lui proposant de louer les terres de sa famille à Milanville, en Pennsylvanie pour 100 000 $ afin forer pour trouver du Gaz de Schistes.
À la suite de l’offre, il a cherché des informations sur le forage de gaz naturel dans le schiste Marcellus situé sous une grande partie de la Pennsylvanie, New York, l’Ohio et la Virginie-Occidentale. Il a visité Dimock, en Pennsylvanie où le forage de gaz naturel a déjà eu lieu. À Dimock, il a rencontré des familles capables de faire couler l’eau du robinet avec du feu ainsi que des familles souffrant de nombreux problèmes de santé et craignant que leurs puits d’eau soient contaminés.
Tout au long du documentaire, Fox tendit la main à des scientifiques, des politiciens et des cadres de l’industrie du gaz et finalement s’est retrouvé dans les couloirs du Congrès alors qu’un sous-comité discutait de la loi sur la responsabilité de fracturation et de sensibilisation à des produits chimiques (Fracturing Responsibility and Awareness of Chemicals Act), « un projet de loi modifiant la loi sur la sécurité de l’eau potable (Safe Drinking Water Act) pour abroger certaines exemptions pour la fracturation hydraulique. » La fracturation hydraulique a été exempté de la loi sur la sécurité de l’eau potable et la loi sur la politique énergétique de 2005 (Energy Policy Act).
Gaz de Schiste
Le gaz de schiste (anglais : Shale gas) est une forme de gaz naturel produite à partir des schistes. Ils jouent un rôle de plus en plus important dans l’approvisionnement en gaz naturel aux États-Unis depuis une décennie. On s’intéresse de plus en plus au potentiel gazier des schistes au Canada, en Europe, en Asie ainsi qu’en Australie. Un analyste s’attend à ce que les gaz de schiste constituent la moitié de la production nord-américaine de gaz naturel d’ici 2020.
D’autres analystes s’attendent aussi à ce que le gaz de schiste puisse accroître considérablement les approvisionnements énergétiques mondiaux. Selon une étude du Baker Institute of Public Policy de l’Université Rice, l’augmentation de la production de gaz de schiste aux États-Unis et au Canada pourrait contribuer à empêcher la Russie, le Qatar et l’Iran de dicter des prix plus élevés pour le gaz qu’ils exportent vers l’Europe. L’administration Obama aux États-Unis estime que l’intensification de l’exploitation des gaz de schiste permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre
DVD en vente au Québec.
Renaud-Bray
Archambault
Bande annonce de Gasland
Message du distributeur
Bonjour,
Je vous écris au nom des ayants droits, producteurs et réalisateur du film Gasland. Veuillez retirer la video du film Gasland de votre site internet. Vous ne détenez pas les droits légaux pour une telle diffusion. Si vous n’agissez pas immédiatement, nous nous verrons dans l’obligation de vous faire parvenir une mise en demeure.
Par votre action, vous contribuez à éliminer toute chance à de futurs documents du genre de voir le jour au Québec. En diffusant illégalement le film, vous nous empêchez d’envisager de distribuer d’autres documentaires de ce genre. Distribuer un DVD, faire une pochette, créer les sous-titres, coûte de l’argent. Ce qui est en train de se passer avec Gasland, c’est que l’argent investi pour la diffusion de ce documentaire (que nous croyons pertinent) nous glisse entre les mains. Détrompez-vous, ces film ne font pas les recettes de Social Network ou de Inception, la marge est souvent très mince entre l’investissement et le revenu, c’est même parfois nul. Mais nous croyons qu’il est important de diffuser ce genre de film. Par votre action, malheureusement, nous constatons que les ventes du film ne bougent pas, alors que bien des gens on réussi à le voir un peu partout. Ça ne peut signifier qu’une chose, c’est que le film est vu illégalement sur internet. Et si jamais un nouveau Gasland débarquait, nous y penserons à deux fois avant d’investir temps et ressources pour le diffuser, puisque nous allons certainement perdre au change.
Pour nous aider, diffusez donc la bande-annonce et passez le message à tous que le DVD est disponible dans tous les bons magasins (Renaud-Bray, Archambault, HMV, ETC), avec des sous-titres français. C’est la chose mature à faire. Vous êtes sensibles aux causes environnementales ? Sachez que votre manière d’agir en ce moment ne respecte en rien la cause du droit d’auteur et qu’une telle action est aussi dommageable pour des gens qui font notre métier, qu’une compagnie qui creuse sauvagement un puit chez les citoyens qui n’en veulent pas.
Merci.
Olivier St-Pierre
Responsable, ventes vidéo / Manager, Video Sales
_________________________________________________Métropole Films Distribution
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